Mots clés : Cassage de mot de passe, Audit, Crack, Robustesse du mot de
passe, Tables de hachage, MD5, LM hashes, MD4, NTLM.
John the Ripper (ou JTR, ou John) est un logiciel libre de cassage de mot de passe, utilisé notamment pour tester la sécurité d'un mot de passe. (Audit, crack). D'abord développé pour tourner sous les systèmes dérivés d'UNIX, le programme fonctionne aujourd'hui sous une cinquantaine de plateformes différentes, telles que Linux, BSD et ses dérivés, DOS, Win32, BeOS, OpenVMS…
John est l'un des craqueurs de mots de passe les plus populaires, car il inclut l'autodétection des tables de hachage utilisées par les mots de passe, l'implémentation d'un grand nombre d’algorithmes de cassage, par le fait qu'il soit très facilement modifiable, et aussi qu'il soit possible de reprendre une attaque après une pause (arrêt de la machine).
Sommaire :
Types de mots de passe supportés
Commencer à craquer les
mots de passe
John est capable de casser différents formats de chiffrement de mots de passe, notamment les mots de passe crypt (Unix), MD5, Blowfish, Kerberos, AFS, et les LM hashes de Windows NT/2000/XP/2003. Des modules additionnels sont disponibles pour lui permettre de casser les mots de passe basés sur les hash MD4 et les mots de passe enregistrés dans MySQL ou LDAP, ainsi que les mots de passe NTLM, pour les dernières versions de Windows.
Il n'est pas nécessaire d'avoir un accès physique sur la machine à auditer, tant qu'on dispose d'un fichier dans lequel sont enregistrés les mots de passe chiffrés.
John dispose
de trois modes d'actions, le mode simple, l'attaque par dictionnaire, et le
mode incrémental. Par défaut, les trois modes sont exécutés dans cet ordre l'un
après l'autre, bien qu'il soit possible de lancer John
directement dans un des modes.
Dans le mode simple, John
effectue quelques transformations sur le nom d'utilisateur, pour casser les
mots de passes les plus faibles. Pour l'utilisateur toto, il essayerait "ToTo, toto123, ToTo123, etc…".
Ce mode est le plus rapide à effectuer, un mot de passe qui serait cassé par
cette méthode serait un mauvais mot de passe.
Les commandes de John The Ripper.
Mode simple.
John --single password.txt
John -si password.txt
password.txt c’est le fichier épuré des
logs. Ces logs, une fois décodés, contiennent les usernames
et passwords.
Dans ce mode, John essaye un à un tous les mots
d'une liste (par défaut, password.lst fournie avec
contenant plus de 3000 mots) de mots de passe potentiels, en leur appliquant
les mêmes transformations que dans le mode précédent.
John ––wordlist=password.lst password.txt
John –w=password.lst
password.txt
Attaque
par dictionnaire par default password.lst
Par
default, John The Ripper utilise password.lst,
mais quand on utilise l’option wordlist
il faut qu’on lui spécifie le fichier qui contient le dictionnaire des mots de
passes.
On sait déjà que le dictionnaire de
mots de passe travaille seulement sur les informations personnelles de la
victime, mais la victime peut être plus maline et utilise un mot de passe hybride.
Exemple : jacob
j@c06
Pour casser ce type de mots de passe, JTR
utilise des règles altérées :
John –w=password.lst
--rules password.txt
Dans ce mode, John va essayer toutes les combinaisons de caractères possibles, jusqu'à trouver le mot de passe. Tous les caractères étant testés, ce mode est techniquement infaillible, bien que la robustesse du mot de passe influe grandement sur le temps de calcul nécessaire à le trouver.
Afin d'augmenter la pertinence de l'algorithme, John implémente la recherche des caractères par fréquence d'utilisation, pour rechercher d'abord les caractères les plus utilisés statistiquement.
John ––incremental password.txt
John –i:alpha
password.txt (utilisant que les alphabets)
John –i:digit
password.txt (utilisant que les chiffres)
John –i:all password.txt (utilisant
tous les caractères du clavier)
Comme le
montre cette figure, il est recommandé de laisser l’attaque incrémental en
dernier, car elle prend beaucoup de temps pour trouver un mot de passe.
Dans cette section nous apprendrons comment on
peut forcer John the Ripper à faire une pause lors d’une session
de cracking et de reprendre d’où on l’a laissé.
Pour commencer une session de cracking qui peut
être reprise, on utilise la commande suivante :
John ––session –w=password.lst -ru password.txt
Si vous voulez regarder l’état d’avancement de
la session, vous utilisez la commande :
John ––status
Si vous voulez lancer plusieurs sessions, vous
devez donner un nom à chaque session :
John ––session=max
A la base, pour annuler le processus de
cracking de mot de passe on tape CTRL+Z, mais si on a déclaré des sessions, John
the Ripper fait une pause et n’arrête pas le processus. Une fois, on a
arrêté la session, on peut même éteindre le PC et redémarrer d’où on l’a
laissé.
John ––restore
John ––restore=max
Enfin, John The Ripper est
capable d’utiliser plusieurs fichiers de mots de passe simultanément :
John – –session –w=password.lst
-ru password1.txt password2.txt password3.txt
Dans cette dernière partie de ce tutoriel, on
va parler de quelques options que John The Ripper peut fournir. JTR
peut casser plusieurs types de cryptage de mot de passe, et si vous connaissez
le format dans lequel le mot de passe attaqué est crypté, vous pouvez forcer JTR
à utiliser ce format pour décrypter ce mot de passe :
John ––format:DES
password.txt (DES Seulement)
John ––format:BSDI
password.txt (BSDI Seulement)
John ––format:MD5
password.txt (MD5 Seulement)
John ––format:BF password.txt (BF
Seulement)
John ––format:AFS password.txt (AFS
Seulement)
John ––format:LM password.txt (LM
Seulement)
John s'utilise en ligne de commande: L'utilisateur commence par récupérer la liste de mots de passe cryptés, qu'il peut formater correctement pour la rendre compréhensible par John avec l'utilitaire unshadow. L'utilisateur lance John avec ou sans options, en précisant le chemin du fichier ou sont enregistrés les mots de passe cryptés. John affiche le type de formatage qu'il à détecté.
Ensuite, si l'utilisateur presse une touche, il verra apparaître une ligne du type
Guesses: U time: V W%
(X) c/s: Y trying: Z
Ou U représente le nombre de mots de passe cassés, V le temps depuis le début de l'attaque, W le pourcentage effectué dans l'attaque, X représente le mode utilisé (simple, dictionnaire, ou incrémental), Y le nombre de coups par seconde et Z la dernière chaîne de caractères testée. Cette ligne peut changer en fonction des options spécifiées au programme.
Une fois le
cassage fini, on peut afficher le mot de passe avec l'option :
John --show
chemin/vers/le/fichier.
Bien, c’est la
fin de ce tutoriel, mais ne pensez pas que c’est tous
ce qui peut faire JTR, car il peut faire beaucoup plus de chose.
Ceci c’est juste les commandes de base et je vous laisse à chercher vous-même
le reste des fonctionnalités de JTR.
Et pour finir, voici quelques liens qui peuvent
être utiles :
Pour les gens qui cherchent
des dictionnaires, voici un lien pour une super collection de wolrlist :
http://r00tsecurity.org/forums/index.php?showtopic=1445
Voici la documentation
officielle de John The Ripper qui doit être une bonne ressource pour aller loin
dans l’utilisation du logiciel :
http://www.openwall.com/john/doc/